Llum de Séquia

2020 
︎Premios de Arte Público BMMN.20 

Intervención en el espacio publico.
2020
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Prix d’Art Public BMMN.20
︎Mairie de Mislata


Intervention dans l’espace public.

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El proyecto plantea representar un tramo del Braç de Quart, un ramal de la acequia de Mislata, mediante la instalación de una línea de luz en el pasadizo que une la plaza Juan XXXIII y la calle Ortega y Gasset. La línea de luz se intensifica en función de la cantidad de agua que fluye en dicho brazo.

En los planos de la Comunidad de Regantes vemos como la parte izquierda de la acequia de Mislata se divide en el Brazo de Quart que atraviesa Mislata. Después de alcanzar la calle Doctor Marañón, cruza la plaza Juan XXIII en diagonal para luego seguir la calle Ortega y Gasset y verter sobre
la acequia de Favara. Este recorrido es invisible ya que ese tramo está totalmente canalizado. Su existencia solo se puede intuir por la presencia de rejillas y placas de alcantarilla que recogen el agua de lluvia. Pues, hoy en día las acequias en zonas urbanizadas suelen servir de red de saneamiento de aguas pluviales.

Al principio del siglo XIX François Jaubert de Passa (agrónomo, historiador y político francés) recorre el país para estudiar su sistema de riego y redacta: ”Viaje a España. Investigación sobre el riego, sobre las leyes y costumbres que los rigen, considerados como un medio poderoso para mejorar la agricultura francesa.” Ese interés demuestra la relevancia de la red de acequias presente en el territorio, legado del periodo islámico. En la edad media se consolida también el Tribunal de las Aguas todavía activo y considerado como la más antigua institución de justicia existente en Europa. Esas referencias quieren, más allá de hacer hincapié al gran valor histórico y patrimonial de las «al-saqiyah», aludir al tema de la gobernanza del agua heredada de la propia practica de la comunidad de regantes como modelo de gestión. Una memoria de gobernanza antes de la llegada de la tecnocracia.

Este proyecto quiere con un gesto sencillo reconectar los habitantes
con este patrimonio hidráulico y rural de manera poética en un entorno y un paisaje muy urbanizado y muy denso. Por ese mismo motivo esta intervención no se impone formalmente sino se inserta discretamente en un lugar donde, además, un aporte lumínico supondría una pequeña mejoría en el día a día de los/las vecinos/as. Esta instalación destaca también una cierta concomitancia entre un pasadizo oscuro muy frecuentado y un conducto subterráneo recorrido por el agua, visibilizando con dos estrategias distintas.






Le projet propose de représenter une section du Braç de Quart, un bras du canal (acequia) de Mislata, en installant une ligne lumineuse dans le passage qui relie la place Juan XXXIII et la rue Ortega y Gasset. La ligne de lumière s'intensifie en fonction de la quantité d'eau qui s'écoule dans ledit bras. 

Sur les plans de la « Comunidad de Regantes”, nous voyons comment la partie gauche du canal de Mislata se divise et devient le bras de Quart et traverse la ville de Mislata. Après avoir atteint la rue Doctor Marañón, traverser la place Juan XXIII en diagonale pour suivre ensuite la rue Ortega y Gasset et couler sur le canal de Favara. Ce parcours est invisible car cette partie est totalement canalisée. Son existence ne peut être perçue que par la présence de grilles et de plaques d'égout qui collectent l'eau de pluie. En effet, aujourd’hui les acequias située dans les zones urbanisées servent de réseau d'assainissement des eaux pluviales. 

Au début du XIXe siècle, François Jaubert de Passa (agronome, historien et homme politique français) parcourt l’Espagne pour étudier son système d'irrigation et écrit: «Voyage en Espagne. La recherche sur l'irrigation, sur les lois et coutumes qui les régissent, est considérée comme un moyen puissant d'améliorer l'agriculture française. " Cet intérêt montre l’intérêt de ce réseau de canaux d’arrosage présent sur le territoire et héritage de la période islamique. Au Moyen Âge, se consolide aussi le « Tribunal de las Aguas”, toujours actif et considéré comme une des plus ancienne institution de justice existante en Europe. Ces références veulent, au-delà de souligner la grande valeur historique et patrimoniale des «al-saqiyah», se référer à la question de la gouvernance de l'eau héritée de la propre pratique de la communauté d'agriculteurs/trices comme modèle de gestion. Une trace de gouvernance avant l'arrivée de la technocratie.

Ce projet veut avec un geste simple reconnecter les habitants avec ce patrimoine hydraulique et rural de manière poétique dans un environnement et un paysage fortement urbanisé et très dense. Pour cette raison, cette intervention ne cherche pas à s’imposer formellement mais veut plutot s'insèrer discrètement dans un lieu où, en plus, un apport de lumière signifierait une petite amélioration dans la vie quotidienne des voisins/es. Cette installation met également en évidence une certaine concomitance entre un passage sombre très fréquenté et un conduit souterrain parcouru par l'eau, le rendant visible avec deux stratégies différentes.

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